JOURNALISTS FOR MAPUTO ACTION PLANLe Réseau des journalistes pour l’application du Plan d’action de Maputo2024-03-17T09:35:34+01:00All Rights Reserved blogSpiritNordBlogs.comhttp://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/Jnmaphttp://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/about.htmlANÉMIE CHEZ LES ENFANTS AU CAMEROUNtag:journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com,2017-11-10:4746702017-11-10T13:38:03+01:002017-11-10T13:38:03+01:00 Santé publique 7 nourrissons sur 10 souffrent de carence en fer...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Santé publique </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">7 nourrissons sur 10 souffrent de carence en fer </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Au regard des dégâts importants que pourraient causer cette absence sur les plans cognitif et physique de l’enfant, voire l’économie du pays, une étude clinique évalue l’efficacité d’une céréale enrichie en fer pour lutter contre l’anémie dû à la carence en fer.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dans le monde, la carence en fer constitue le trouble le plus répandu. Selon l’Oms, plus de 2 milliards de personnes souffrent de carence en micronutriments. Et celles-ci sont provoquées pour la plupart par un défaut d’apport alimentaire de vitamines et de minéraux. Au Cameroun, trois enfants sur cinq souffrent d’anémie principalement en raison d’une carence en fer. C’est ce que confirme une étude réalisée par une équipe de chercheurs conduite par le Prof Tetanye Ekoe, doyen honoraire de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales à l’Université de Yaoundé I sur : « <em>L’anémie et état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans au Cameroun</em> », financée par la Fondation Nestlé. L’étude réalisée entre février et août 2017, montre que la malnutrition et l’anémie chronique des enfants de 0-5 ans est un problème majeur de santé publique dans notre pays.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">En clair, les enfants camerounais de moins de 5 ans sont pour la plupart mal nourris. L’étude a concerné un échantillon de 1800 enfants soit entre 350 et 390 dans chaque localité sélectionnée en respectant entre autres critères leur représentation des zones écologiques du Cameroun. Il s’agit de Tokombéré (Extrême-Nord); Salapoumbé (Est) ; Nkoteng (Centre); Bafou (Ouest) et Mouanko (Littoral). Les résultats dans la localité de Tokombéré relève un taux de retard de croissance de l’ordre de 42,7% tandis que la malnutrition affecte près de 22 enfants sur 100. A Salapoumbé dans la région de l’Est-Cameroun, ces taux sont respectivement de 65,3% et 24,3%. En raison du taux d’anémie ferriprive estimé à 75,8%, cette dernière va d’ailleurs servir de théâtre à un essai clinique pour évaluer l’efficacité d’une céréale enrichie en fer pour lutter contre l’anémie dû à la carence en fer.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Éducation nutritionnelle </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">« <em>Nous avons été effroyablement surpris</em> », relève Pr. Tetanye, investigateur principal qui avoue avoir été davantage choqué par les scores de l’Ouest et Littoral. D’autant plus que le premier est présenté comme étant le grenier du pays. L’étude clinique suscitée a porté sur un échantillon de 205 enfants âgés de 18 à 59 mois repartis en deux groupes. Pendant six mois, ils ont reçu la même quantité de farine de blé, en supplément de leur régime alimentaire habituel. Cependant, l’un des deux groupes recevait une farine enrichie en fer. Les chercheurs ont constaté que 100g de farine fortifié à 7,5mg de fer administré quotidiennement pendant six mois permet de corriger et prévenir l’anémie ferriprive chez 54% des enfants. Ce taux est seulement de 11% dans l’autre groupe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les déficiences en micronutriments affectent de manière disproportionnée les nourrissons, les jeunes enfants et les femmes, ce qui les empêche de réaliser leur plein potentiel dans la vie. L’anémie joue un rôle dans 20 % des décès maternels. Parmi d'autres conséquences on relève: une perturbation du développement physique et cognitif, une hausse du risque de morbidité chez l’enfant et une baisse de la productivité au travail chez l’adulte. Le Cameroun dispose d’un cadre réglementaire pour la fortification alimentaire qui rend obligatoire la fortification de certains aliments en micronutriments tels que, le sel doit être fortifié en iode ; Les farines en vitamine B12, fer, zinc, acide folique ; Les huiles végétales en vitamine A. Force est de constater à travers ces résultats qu’il y a encore du chemin à faire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Aussi, l’étude propose de renforcer le programme d’éducation nutritionnelle des populations par la promotion de l’allaitement maternel exclusif et des bonnes pratiques de diversification de l’alimentation du nourrisson ; de promouvoir l’enrichissement des aliments locaux du nourrisson avec des oligo-éléments en particulier en fer. Concrètement, renseigne Valerie Ngo Mbeng, Category Development Manager à Nestlé Cameroun, un enfant mis sous ce régime en six mois triple son poids ; multiplie par 1,5 sa taille de naissance. L’expert rappelle que les 5 premières années sont déterminantes pour le développement du cerveau d’un enfant. Dans ces conditions,</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;"> que l’Unicef dénomme « <em>fenêtre d’opportunité des 1000 jours</em> »</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">, l’enfant, a besoin de 5 fois plus de fer que l’adulte. </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Nadège Christelle BOWA</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Interview </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pr. Tetanye Ekoe </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><img id="media-37126" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/media/02/01/633109369.jpg" alt="Pr Tetanye.jpg" />« C’est la responsabilité du gouvernement de renforcer l’alimentation des enfants »</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Doyen de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales à l’Université de Yaoundé I et chercheur principal d’une étude l’état nutritionnel des nourrissons camerounais, le pédiatre explique la faisabilité de ses recommandations.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Quels sont les facteurs qui contribuent à la prévalence élevée de l’anémie telle que relevé par votre étude.</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La première chose qu’il faut reconnaître c’est que le paludisme a une grande part dans cette anémie. Mais c qui est absolument nette c’est l’aliment de l’enfant est pauvre en fer. Et il est probable que l’enfant ne trouve pas les besoins nutritionnels en fer dans l’alimentation qu’il trouve dans la famille. Donc il y a là un problème qui interpelle évidemment le gouvernement ou le ministère de la Santé qui fait déjà beaucoup de choses. Mais il y a très probablement quelque chose qu’il faut renforcer en termes d’éducation des parents. Il est très probable que les parents n’insistent pas sur le recours aux aliments riches en fer (les légumes et un certain nombre de céréales). Et il y’en a beaucoup dans notre pays. Je crois que ce serait bien que les programmes de santé ailleurs vraiment sur le terrain ; que les personnels de santé prennent soin d’aller vraiment éduquer les parents sur l’usage de leurs aliments surtout ceux qui sont riches. Je crois qu’il faudrait faire un effort supplémentaire pour que lorsque dans les zones très défavorisées comme nous l’avons dans l’Extrême-Nord et dans la forêt humide (Est-Cameroun), le gouvernement puisse assister et fournir à ces familles, une espèce de paquet qui assure un minimum de besoin nutritionnel en terme de protéine, de fer et de céréale.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Comment s’est déroulée cette étude ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">C’est une étude compliquée qui a durée six mois. Nous avons été sur le terrain avec mes étudiants qui ont fait dans chacune des zones écologiques, une thèse de doctorat en médecine, je dirais contextualisé. Nous avons interrogé les parents, examiné les enfants à qui nous avons pris le poids, la taille, le périmètre brachial et nous avons fait des prélèvements de sang- de très petites quantités- mais qui nous ont permis de mesurer le taux d’hémoglobine et les indicateurs du fer dans l’organisme. C’est une étude qui va faire d’ailleurs l’objet d’un rapport remis au ministre de la Santé publique et à celui de la Recherche scientifique et de l’innovation, et qui devrait compléter des études antérieures centrées sur les villes. Nous avons ciblé les zones rurales, par conséquent, compte tenu du fait que les zones rurales représentent 70% de la population, ça devrait changer l’approche en termes de santé publique.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Peut-on adapter le fer à tout type de céréale en fonction de la disponibilité de l’aliment dans une région ou zone écologique ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Absolument et c’est un défi pour le gouvernement. Il y a des zones dans lesquelles la céréale c’est le sorgho ou le mil ou le maïs. Il y a des zones où c’est autres chose. Il est même d’ailleurs possible d’imaginer que le manioc qui est utilisé dans d’autres zones puisse être renforcé. C’est la responsabilité du gouvernement de rechercher le partenariat avec des organismes technologiquement outillés pour permettre de faire en sorte que les céréales, les féculents soient utilisés pour renforcer l’alimentation des enfants de moins de cinq ans. On ne peut pas imaginer que les enfants de moins de 5 ans deviennent des adultes performants demain, avec un état nutritionnel aussi précaire, avec des taux d’anémie aussi préoccupant.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Propos recueillis par </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Nadège Christelle BOWA</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">S<span style="font-size: 10pt;"><strong>ource Le Messager N°4950 du vendredi 10 novembre 2017</strong></span></span></p>
Jnmaphttp://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/about.html« LA SAGE-FEMME EST UN GRAND CARREFOUR DE PÉDIATRIE »tag:journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com,2017-05-14:4742432017-05-14T15:42:24+02:002017-05-14T15:41:00+02:00 ENTRETIEN AVEC ANNIE HORTENSE ATCHOUMI On ne peut pas se...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">ENTRETIEN AVEC </span></strong><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; background: white;">ANNIE HORTENSE ATCHOUMI</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">On ne peut pas se passer des Sages-femmes si on veut réduire la mortalité maternelle </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Contribuer à donner la vie ! C’est l’un des plus beaux métiers au monde. Bien que très importante, la profession qui au demeurant comporte de multiples facettes est encore trop méconnue du grand public. Depuis une quinzaine d’années, une journée internationale leur est dédiée. Célébrée tous les 5 mai, c’est une occasion de découvrir ce métier de « donneuse de vie ». En ouvrant ses colonnes à la <span style="color: black; background: white;">présidente nationale de l’Association des</span><span style="color: #0a0a0b; background: white;"> sages femmes et assimilées du Cameroun (Asfac) et en Afrique Centrale, une association créée en 2008 pour valoriser la profession et renforcer les capacités de ces membres pour une prise en charge adéquate des communautés, Le Messager à sa manière rend </span>hommage aux femmes (et aux hommes !) qui le pratiquent et montre leur importance au sein de la société.</span></em> <em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; background: white;">Annie Hortense Atchoumi s’exprime sur les conditions d’exercice de cette profession dans le contexte camerounais où le besoin de cette compétence est criard.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; background: white;">NCB</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; background: white;"> </span></em></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; background: white;">Annie Hortense Atchoumi </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; background: white;"><img id="media-36367" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/media/02/00/2792813469.jpg" alt="Annie Atchou_1890.jpg" />« </span></strong><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La Sage-femme est un grand carrefour de pédiatrie »</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; background: white;"> </span></em></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le Cameroun de concert avec la communauté internationale célèbre ce 5 mai, la journée internationale de la Sage-femme sous le thème : «Les sages-femmes, mères et familles: partenaires pour la vie!». Que suscitent en vous cette célébration et ce thème?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Cette journée permet aux sages-femmes de s’exprimer à leur façon chacun dans son pays. Et le thème choisi signifie que la vie ne s’arrête pas. Les naissances continuent toujours, les familles ne s’arrêteront pas. Les sages femmes contribueront toujours à donner des naissances. Il y aura toujours le suivi des femmes enceintes… Donc à notre avis, c’est un sujet vraiment actuel pour interpeller la sage femme dans son rôle qu’elle a d’ailleurs commencé depuis longtemps parce que la vie commence avec la naissance. Maintenant, elle a un grand rôle dans le suivi de la femme depuis son éducation à la vie, à la prise en charge de sa grossesse, jusqu’à l’accouchement et même après puisqu’il y a le planning familial.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Méconnue du grand public, la profession de Sage-femme comporte de multiples facettes. Pour permettre de les dévoiler, dites-nous quelles sont les compétences de la sage-femme ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La sage-femme est un grand carrefour de pédiatrie. Elle agit sur le plan gynécologique, sur le plan néonatal, sur le plan obstétrical. Comme je l’ai dit, elle suit la femme depuis les consultations prénatales jusqu’à l’accouchement et même après. Et en plus de la femme dans sa grossesse, elle s’occupe des nouveaux nés (de la néonatalogie). En plus de cela, elle s’occupe aussi de l’accompagnement des familles. Elle suit les couples, elle prescrit et s’occupe de la communauté sur le plan conseil de vie familiale, conseil de conception, prévention de certains risques, etc. La femme a besoin aussi qu’on l’écoute. Mais aussi de savoir comment se rapprocher du prestataire en l’occurrence ici la sage-femme. En prélude à cette célébration, nous avons organisé du 27 au 29 avril des journées scientifiques à Bertoua. Nous saisissons cette occasion pour remercier les autorités de cette ville qui nous ont suivis. A savoir le délégué régional de la Santé, le gouverneur de la région… tout le staff était vraiment présent. </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Puisque vous en parler. Quels étaient les objectifs de ces journées scientifiques ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Il s’agissait de dire aux sages-femmes et même à la communauté que cette dernière est au cœur du métier de la sage femme. Et pour qu’une sage femme soit compétente, il faut qu’elle soit formée. D’où la raison d’être de ces journées scientifiques pour pouvoir s’exprimer sur ce plan à travers le thème : « La sage femme et la participation communautaire pour une maternité à moindre risque ». Pour dire que nous avons besoin de la communauté qui elle a besoin de soins. La communauté a besoin qu’on s’occupe d’elle, qu’on la comprenne. Et même qu’on se comprenne car il y a parfois un fossé entre la communauté et les prestataires. On ne sait pas ce que l’autre fait, l’autre a besoin de s’orienter. Chacun a besoin de l’autre, c’est une famille, c’est un bon mariage…pour qu’il y ait une bonne compréhension et une meilleure prise en charge. </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">A quel niveau peut-on vous situer dans le système de soins au Cameroun ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">On est un peu partout. Que ce soit dans les hôpitaux régionaux, de district ou centre médical d’arrondissement ou centre de santé intégré. Seulement, plus on est proche de la communauté, notre rôle est plus grand. Parce qu’à ce niveau, on a très peu de prestataires. Parfois, vous êtes seule à être au four et au moulin.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Quand vous déroulez les compétences de la sage-femme, on y voit un peu aussi celles des gynécologues beaucoup plus présents dans les formations sanitaires. Quelle est la différence entre votre profession et la gynécologie si différence il y a?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le gynécologue et la sage-femme, c’est une continuité, une complémentarité. Et au Cameroun, on n’a pas eu cette profession pendant longtemps et même ceux qui étaient formés dans le domaine de la sage-femme étaient peu nombreux pour dire, insignifiant en nombre. Par contre même s’ils ne sont pas nombreux, les gynécologues sont existants. De l’autre côté, la sage-femme n’a pas encore été véritablement intégrée sur le plan professionnel. D’où le fait que vous ne pouvez même pas la voir dans les formations sanitaires. Si oui, quelques unes. Mais en termes de ratio sage-femme/population, elle est presque invisible parce que sur le plan sécurité professionnelle, jusqu’à présent elle n’est pas encore visiblement intégrée dans la fonction publique. A cause de l’absence de ce corps mais qui est un processus en cours. Mais comme je dis, les deux sont inséparables dans la mesure où il y a des actes obstétricaux que les gynécologues comme la sage femme posent ensemble à l’instar des accouchements. Mais, les sages-femmes ne feront pas les césariennes. Malgré que certaines s’y connaissent, ce n’est pas son rôle premier. La césarienne est plus pour le gynécologue. Mais où le gynécologue ne peut pas être au-dessus d’elle, c’est parce que la plupart des accouchements se font par voie basse. Sur 100 accouchements, 70 se feront par voie basse. Et ce n’est pas le gynécologue qui les fera. Donc, plus elle exerce, il y a l’expérience que le gynécologue ne peut pas avoir. Je me rappelle l’histoire de cette sage-femme qui faisait accoucher les femmes par voie basse alors que le gynécologue avait prescrit la césarienne. Parce qu’elle maîtrisait le bassin. Donc, si on veut réduire la mortalité maternelle, on ne peut pas se passer des Sages-femmes.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">A ce propos, de nombreuses études vous désignent vous « sage-femme » comme étant des acteurs essentiels dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile dans le monde et au Cameroun en particulier. Pourtant la sage-femme reste quasiment invisible dans les formations sanitaires. Quel est à votre avis le problème ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le problème principal dans notre contexte est qu’on a commencé la formation un peu sur le tard. Mais on peut se rattraper. Cela ne fait pas très longtemps que la formation de la Sage-femme a repris sur le terrain. Et ceux même qui exerçaient dans la compétence, ça fait environ 27 ans qu’ils ne sont plus formés. Vous voyez donc le fossé même de ces diplômés d’Etat Accoucheurs. D’un autre côté, quand la première promotion de ces sages-femmes sort, je crois que c’était au palais des Congrès à Yaoundé, en février 2015, on se rend compte qu’il n’y a pas de corps de sages-femmes à la Fonction publique. C’est pour cela qu’on n’a pas pu leur intituler un diplôme digne de sage-femme. Or quand les parents se peinent et vous-même aimez une profession que vous voulez exercer, à la fin vous avez des difficultés à être insérer, c’est une forme de démotivation. Pire encore dans un pays où on pense que la mortalité est élevée et on a besoin de prestataire. On se dit voilà, on avait besoin de prestataires, maintenant qu’ils sont disponibles, on ne peut pas les utiliser. On quitte de la quantité à la qualité qui va se détériorer. Sur le terrain, beaucoup vont abandonner. Quelques partenaires essaient de contractualiser certaines. Mais la question qu’on se pose est : jusqu’à quand ? Il faut bien commencer mais il faut que cela continue. Que va-t-il se passer si ces gens ne sont plus là ? Une profession aussi délicate. Pour sauver des vies et donner des vies, on a besoin d’un bon moral, d’une bonne sécurité professionnelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Justement, vous évoquez le cas des partenaires au développement et l’Unfpa qui en est dans une de ces recommandations au gouvernement, fait état de l’absence d’un corps des sages-femmes dans la fonction publique comme un des obstacles au recrutement de ces professionnels. Avez-vous d’autres suggestions pour pallier au déficit de sages-femmes dans les hôpitaux ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">A notre avis, le déficit est pour le moment. Comme on le disait, on est dans un processus de mise en place du corps. Ce ne sera pas tout de suite. Mais avant que cela ne se fasse, il faut bien que la sage-femme soit dans les formations sanitaires. Et comment ? L’une des solutions c’est justement cette fidélisation par les partenaires et cette contractualisation par le système. C’est-à-dire que les partenaires peuvent soutenir en recrutant un nombre selon leur limite financière pour les fidéliser sur le terrain et avoir un système de motivation. Peu importe le processus. Cela peut être entre le partenaire et le gouvernement ou directement avec la formation sanitaire… sinon elles vont perdre la main. En outre, si des gens travaillent et doivent encore se prendre totalement en charge, sans revenus, à un moment donné, on se transforme en autre chose sur le terrain et après les malades vont se plaindre. Mais parfois c’est parce que certaines dispositions ne sont pas prises et cela encourage ce qu’on ne souhaite pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pour revenir à l’exercice même de la profession. Quelles sont vos principales difficultés dans la pratique de ce métier sous le ciel camerounais ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Sur le terrain, il y a celles qui sont affectées dans des zones très reculées où il n’y a même pas de fréquentation, pas de matériel pour travailler. Pour un début dans une profession, c’est un problème. Supposons qu’en tant que personnel formé vous mettez le maximum pour amener les gens à l’hôpital et qu’il n’y ait pas de matériel, ce n’est pas vous seulement qui allez l’acheter. Je veux bien comprendre qu’on ait sa trousse. En outre, elles n’ont pas de salaires jusqu’aujourd’hui. </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Réalisé par </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Nadège Christelle BOWA</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Sources: Le Messager N° 4822 du vendredi 12 mai 2017</span></strong></span></p>
Jnmaphttp://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/about.htmlPRES DE 7 000 DÉCÈS MATERNELS ANNONCES EN 2017tag:journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com,2017-05-10:4742342017-05-10T13:44:22+02:002017-05-10T13:44:22+02:00 CAMEROUN C’est à ce décompte effroyable de morts liés à...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #333333;">CAMEROUN</span></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #333333;">C’est à ce décompte effroyable de morts liés à la grossesse et aux complications relatives à l’accouchement que le Cameroun s’achemine si rien fait dans notre pays. Le 5 Mai, journée internationale de la Sage-femme, rappelle l’importance de leur rôle pour l’amélioration de la santé maternelle dans le monde entier et principalement au Cameroun où, la profession peine.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #333333;"> <img id="media-36350" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/media/02/02/4256227199.jpg" alt="le partenariat de la vie.jpg" width="658" height="293" /><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #333333;">1- Tendance morbide</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #333333;">Si dans certains pays, l’idée qu’une femme puisse mourir en donnant naissance est impensable, dans de nombreux autres, une femme qui survit à l’accouchement est une miraculée. En effet, le taux de mortalité maternelle mondial rappelle que mourir pendant l’accouchement est toujours un fléau qui touche des centaines de milliers de femmes à travers le monde. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), 830 femmes environ meurent chaque jour de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement. Soit environ 340 000 par an. 99% de tous ces décès maternels surviennent dans des pays en développement où en moyenne, les femmes ont beaucoup plus de grossesses. Cette mortalité maternelle est plus élevée en milieu rural et dans les communautés les plus pauvres. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #333333;">Au Cameroun, </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">avec des taux de 782 pour 100 000 naissances vivantes en ce qui concerne la mortalité maternelle (Eds-Mics 2011) et de 28 pour 1000 naissances vivantes pour ce qui est de la mortalité néonatale (Mics 2014), le pays est encore très loin de la cible visée par les Objectifs de Développement Durable (Odd) adoptés en septembre 2015. Lesquels ont retenu parmi leurs cibles de faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes en 2030 et le taux de mortalité néonatale à 12 pour 1 000 naissances vivantes au plus. De nombreuses études et enquêtes réalisées sur cette problématique relève comme principale cause de ces décès : </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #333333;">un manque d’accès aux soins de santé qualifié, c'est-à-dire à des centres de santé techniquement équipés, dont le personnel médical est formé à la prise en charge des urgences obstétriques.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">2- Des besoins non couverts en dépit du potentiel</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">De ce fait, « <em>la plupart de ces décès pourraient être évités si les femmes enceintes avaient accès à un personnel de santé qualifié au moment où une complication survient </em>», </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #333333;">suggère le Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa). </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les sages-femmes bien formées ont été identifiées comme les instruments indispensables de la lutte contre la mortalité maternelle. « <em>De plus, on estime que les investissements dans la formation des sages-femmes, avec un déploiement dans les services à base communautaire, pourraient rapporter 16 fois le montant investi en termes de vies sauvées et de coûts de césariennes évités </em>», relève le rapport intitulé « <em>Etat de la Pratique de sage-femme dans le monde 2014 : Sur la voie de l’universalité. Le droit des femmes à la santé</em>», coordonné par le Fonds des Nations Unies pour la population, la Confédération internationale des sages-femmes et l’Organisation mondiale de la Santé au nom des représentants gouvernementaux et des parties prenantes de 73 pays et de 30 partenaires au développement mondial.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">S’agissant précisément du Cameroun, l’Enquête dénommée <em>Rapide d’Evaluation des Besoins en Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence au Cameroun</em>, menée en 2015 par le ministère de la Santé Publique, avait dénombré la présence de 394 sages-femmes dans les formations sanitaires de la 1<sup>ère</sup> à la 4<sup>ème</sup> catégorie dont 21 bénévoles alors que l’effectif nécessaire selon les normes établies par ledit ministère en 2011 est de 1146 pour couvrir les structures de santé éligibles. Cependant, si l’on considère la norme internationale de 6 sages-femmes pour 1000 accouchements, il en faudrait un peu plus de 5358 afin de prendre en charge de manière adéquate les 892 970 grossesses attendues en 2017. Sinon, l’on s’achemine vers une hécatombe. Soit environ 7 000 décès de femmes qui vont mourir en donnant la vie, si l’on considère la prévalence de 782 décès pour 100 000 naissances.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Afin de résorber la forte pénurie de personnels à compétence obstétricale observée dans nos formations sanitaires, le Gouvernement avec l’appui technique et financier de ses partenaires, a procédé à l’ouverture de 10 écoles de formation des sages-femmes. Ces dernières qui ont à ce jour une capacité de production totale annuelle de 250 diplômés ont déjà enregistré 665 lauréats. Mais, seulement 179 ont été recrutés et déployés sur le terrain depuis décembre 2015. L’on évoque pour justifier la faible capacité d’absorption de ces personnels, la non-finalisation du processus de leur recrutement et la non-mise en œuvre du plan pluri annuel de déploiement des sages-femmes élaboré par le ministère de la Santé Publique en 2015. Ce plan prévoyait entre autres le recrutement de 150 sages-femmes en 2016 et 2017. L’une des difficultés freinant ce processus étant l’inexistence du corps des sages-femmes dans la nomenclature des corps de métier de la fonction publique. Par ailleurs, les conditions de travail sont peu propices à la fidélisation de celles qui sont déjà sur le terrain. L’on note aussi, </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">le déploiement de certaines d’entre elles dans des formations sanitaires peu actives.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;"> D’après les statistiques conjointes </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Minsanté/GIZ, 40% de celles qui sont encore en poste, travaillent dans des formations sanitaires où l’on pratique environ 3 accouchements par mois au risque d’une déperdition de leurs compétences.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">3- Des solutions existent </span></strong></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">S’il est établi que le besoin en sages-femmes est bien réel au Cameroun, « <em>l’Etat à lui tout seul ne pourra assurer le recrutement de l’effectif nécessaire pour pallier ce déficit malgré tous ses efforts</em> », relève l’Unfpa qui suggère dans la foulée d’autres possibilités de recrutement et de rémunération. En somme, il est encore possible d’inverser cette tendance morbide, voire obtenir des </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">changements nécessaires en matière de santé de la mère et de l’enfant et progresser vers l’atteinte des cibles des objectifs de développement durable. Il faudrait pour cela selon l’Unfpa, accroître le recrutement, le perfectionnement et le maintien en poste de ce personnel de santé. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Concrètement recommande cette agence des Nations Unies, les décideurs devraient : Mettre en place un environnement favorable au développement de ces professionnels comprenant notamment la création du corps des sages-femmes dans la fonction publique, leur rétribution à un juste salaire, la mise en place de mesures incitatives pour la fidélisation de celle déjà recrutées, etc. ; mettre en œuvre le plan pluri annuel de déploiement des sages-femmes en vue d’accroître les besoins satisfaits en soins aux femmes enceintes et nouveau-nés en tenant compte de la plus-value des affectations en binômes ; encourager le recrutement de ce personnel par le secteur privé; mobiliser des ressources pour permettre et faciliter les interventions notamment trouver des financements innovants pour couvrir leurs salaires. </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">À l’instar du Financement Basé sur la Performance qui va s’étendre aux régions du Septentrion, le financement par les communautés territoriales décentralisées, l’emploi par le secteur privé qui peuvent assurer le paiement de salaires et la stratégie du chèque santé qui s’accompagne de primes aux prestataires. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Et la Journée internationale de la Sage-femme qui se célèbre ce 5 mai 2017 sous le thème : «<em>Les sages-femmes, mères et familles: partenaires pour la vie!</em>», offre outre l’</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">occasion de rendre hommage aux femmes (et aux hommes !) qui pratiquent ce métier mais relève davantage leur importance au sein de la société et l’urgence de la prise en compte effective de ces « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">acteurs essentiels</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> » dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile dans notre pays</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">. Dans le monde entier, ces dernières savent qu'en travaillant en partenariat avec les femmes et leurs familles, elles peuvent les aider à prendre de meilleures décisions sur ce dont elles ont besoin pour connaître un accouchement épanouissant et sans risque.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Nadège Christelle BOWA</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> <span style="font-size: 8pt;">Sources Le Messager du 4818 du vendredi 5 mai 2017</span></span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 14.0pt; color: #505e6c;"> </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p>
Jnmaphttp://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/about.htmlDIVIDENDE DEMOGRAPHIQUEtag:journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com,2017-04-11:4740872017-04-11T17:48:38+02:002017-04-11T17:48:38+02:00 Les 50 questions com-prendre pour l’Afrique Leg : Le Pr...
<p style="background: white; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Les 50 questions com-prendre pour l’Afrique</span></strong></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; color: black; background: yellow;">Leg : Le Pr Eloundou Parfait et Le Pr Gervais Beninguisse, parlent</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Pour les experts de la question, il est désormais question d’élaborer des éléments qui facilitent la compréhension et la saisie d’un concept nouveau et qui offre des alternatives positives au développement du Continent africain.</span></em></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; color: black;"><img id="media-36188" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/media/00/02/775761938.jpg" alt="Une attitude pendant la réflexion" />Il n’est plus question pour l’Afrique aujourd’hui de manquer le coach dans la course au développement et son affirmation à l’échelle internationale comme acteur de développement, surtout au moment où les hommes qui sont à même de produire de la richesse, sont plus nombreux que ceux qui le sont moins.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">C’est dans cette optique que le 31 Mars 2017, le professeur Eloundou-Enyegue Parfait (chef de département de sociologie à la Cornell University, Etats-Unis) et le professeur Beninguisse Gervais de la cellule d’Appui à la Recherche et à l’Enseignement des Institutions Francophones d’Afrique (CARE-IFA), ont rencontré les professionnels de la communication au Cameroun pour l’élaboration d’un document qui portera sur 50 questions essentielles. A terme, celles-ci permettront de mieux saisir le concept de dividende démographique (DD) au premier chef, elles permettront également aux décideurs d’opter pour de meilleures politiques publiques basées sur le DD. Bref, « 50 questions com-prendre le DD » se veut un outil de communication (com) et de travail (prendre), il arrive après un précédent travail qui portait sur 11 questions.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Lever les équivoques</span></strong></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">D’après le Pr Eloundou, cette notion scientifique nouvelle qui explique qu’à un moment donné de son histoire, un pays ou un continent soit majoritairement constitué des personnes actives (15 ans à 64 ans), et que celles-ci soient à même de produire de la richesse au bénéfice des générations futures, continue d’échapper à plusieurs, au rang desquels les décideurs politiques. Or, ces « bras » de la production viendraient suppléer les effets inhibiteurs de la minorité actuelle de la population (mois de 15 ans et plus de 64 ans) qui est pour l’essentielle consommatrice. Comme le dira le Pr Gervais Beninguisse, l’idée est de concilier la complexité d’un terme scientifique aux nombreuses sensibilités et perceptions erronées face à un terme nouveau, en trouvant la meilleure formulation. Ceci vient justement du fait que les théoriciens du DD ne s’accordent pas sur le sujet, que le DD a plusieurs facettes, et qu’il s’agit aujourd’hui de mettre à la portée de tout le monde la notion de DD (et son pendant, le taux de dépendance).</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Quelques questions ont donc été reformulées tout au long des travaux parmi elles : la définition du dividende démographique ? Qu’est-ce qui distingue le DD des autres théories sur la population et la démographie ? Ces postulats sont-ils pertinents pour l’Afrique contemporaines ? Le DD a-t-il des retombées réelles et palpables sur le bien-être et la vie quotidienne des familles ?</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Au final, une mouture en est sortie. Elle fera l’objet d’un travail plus avancée après les travaux de Yaoundé.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Hervé Ndombong</span></strong></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="color: black;">Publié dans Emergence du N° 963 du Mardi 04 Avril 2017</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p>
Jnmaphttp://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/about.htmlDIVIDENDE DEMOGRAPHIQUE INTERVIEW DU PR. GERVAIS BENINGUISSEtag:journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com,2017-04-07:4740742017-04-07T14:30:39+02:002017-04-07T14:26:00+02:00 INTERVIEW DU PR. GERVAIS BENINGUISSE « Le Cameroun est déjà assez...
<p style="text-align: justify;">INTERVIEW DU PR. GERVAIS BENINGUISSE</p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;"><img id="media-36153" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/media/00/01/322135058.jpg" alt="gervais B..jpg" />« Le Cameroun est déjà assez proche de sa fenêtre d’opportunité »</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le 31 mars 2017, des journalistes ont été sollicités pour contribuer à l’évaluation d’un document en cours de rédaction sur le dividende démographique. Il est intitulé : « 50 questions sur le dividende démographique en Afrique » et adresse les questions que pourraient se poser l’homme de la rue, les décideurs, etc. C’était au cours d’un atelier facilité par les universitaires Parfait Eloundou Enyegue et Gervais</span></em><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;"> Beninguisse, coordonnateur de la Cellule d’appui à la recherche et l’enseignement des institutions d’Afrique francophone (Care-Ifa), logé à </span></em><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #252525; background: white;">l’Institut de formation et de recherche démographiques (Iford)</span></em><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">. Ce dernier revient entre autres sur les enjeux de cette rencontre avec les hommes et femmes des médias pour l’essentiel, membres du Réseau des journalistes pour la Santé et le Développement (Rejosade) anciennement appelé Réseau des journalistes pour l’application du plan d’action de Maputo (Jnmap). Mais surtout situe le Cameroun par rapport à la définition de ce concept.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Comment comprendre le dividende démographique ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #222222; background: white;">Le dividende démographique </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #222222; background: white;">est l'accélération de la croissance économique qui peut résulter d'une baisse rapide de la fécondité d'un pays et l'évolution ultérieure de la structure par âge de la population. Mais pour faire simple, c</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">’est l’amélioration du bien être dans la population qui résulte du fait que dans la population, ceux qui créent les richesses sont devenus plus nombreux que ceux qui dépendent de cette richesse. </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Avec l’un de vos collaborateurs, vous avez récemment présidé une rencontre avec les journalistes pour évaluer un ouvrage en gestation sur cette thématique. Qu’est-ce qui justifie l’implication de ces hommes de médias ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pour que ce concept soit approprié au niveau de la population, les journalistes constituent une interface privilégiée. Et lorsqu’on parle du dividende démographique, il s’agit d’un concept technique malgré sa popularité. Le concept est très à la mode mais cela ne signifie pas qu’il soit compris. Nous avons voulu que les journalistes du fait de leur proximité avec la masse, jettent un regard simplifié pour rendre le document que nous préparons sur le dividende démographique en 50 questions, accessible à la population. Nous allons prendre en compte leur apport.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Où se situe le Cameroun par rapport à la définition que vous donnez du dividende démographique ?</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Je voudrais d’abord relever qu’il y a des avancées dans ce pays puisque au niveau politique, c’est une des priorités pilotées par le ministère de l’Economie, de la planification et Aménagement du territoire (Minepat) avec l’appui des partenaires au développement comme l’Unfpa. Le Cameroun a déjà un plan d’action et une feuille de route assez claire. Maintenant, pour répondre à votre question, je dirais que le Cameroun est déjà assez proche de sa fenêtre d’opportunité dans la mesure où, il a amorcé une baisse de la fécondité même si elle est encore faible [</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">selon le Pr. Parfait Eloundou lors d’un précédent atelier en 2016, « <em>l’Afrique est entrée dans sa phase de transition démographique avec un passage de la fécondité moyenne de 5,7 à 4,7 enfants par femme entre les années 1990 et 2015</em>», Ndlr]</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">. Et qu’on commence à avoir une légère modification de la structure par âge de la population. Mais des efforts sont encore nécessaires pour que cette structure puisse être bien dominée de manière significative par les personnes qui travaillent. Cela va nécessiter qu’il y ait plus d’investissements dans le domaine de l’économie, de la santé, de l’éducation, de la jeunesse qui est l’avenir. C’est elle qui va porter les investissements et l’épargne.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Réalisée par </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Nadège Christelle BOWA</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Source : Le Messager n°4799 du vendredi 7 avril 2017</span></em></strong></p>
Jnmaphttp://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/about.htmlComprendre le dividende démographiquetag:journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com,2017-04-07:4740732017-04-07T14:21:56+02:002017-04-07T14:21:56+02:00 Santé de reproduction Cinquante questions ...
<p style="background: white; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;"><br /> Santé de reproduction </span></strong></p><p style="background: white; text-align: justify;"> </p><p style="background: white; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">Cinquante questions vont permettre de vulgariser ce concept qui encourage entre autres la baisse de la fécondité en Afrique. </span></em></p><p style="background: white; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">Par Paulette Ndong </span></strong></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">Un ouvrage sur la simplification de la compréhension du dividende démographique va voir le jour en Afrique. A partir de cinquante questions, des chercheurs africains espèrent vulgariser et simplifier cet outil de développement qui tient ses racines de l’économie. D’une manière simple, il se présente comme la période au cours de laquelle ceux qui produisent la richesse sont plus nombreux que ceux qui en dépendent. Les producteurs ici renvoient aux adultes dont la tranche d’âge est comprise entre 15 et 64 ans. «C’est la tranche où le taux de dépendance est relativement bas, vu la forte concentration dans la tranche d’âge d’adultes», explique le démographe Parfait Eloundou, lors d’un atelier qui s’est tenu vendredi dernier à Yaoundé avec les membres du Réseau des journalistes pour la santé et le développement (Rejosade). </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">En fait, ce qui faut savoir c’est que grâce à ce taux bas de dépendance, les sociétés ont à ce moment une meilleure opportunité d’épargner et d’investir dans le développement socioéconomique. La santé maternelle et infantile, par exemple, peut s’améliorer à la suite d’une réduction du nombre moyen de grossesses et particulièrement des grossesses à risques (accouchements rapprochés, précoces, multiples ou tardifs). </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">Vu sous cet angle de réduction de la fécondité, la notion de dividende démographique rejoint donc la théorie de la planification familiale qui est «Cet ensemble de mesures va permettre à plusieurs familles africaines d’avoir le nombre d’espacements de naissances désirées au moment voulu», souligne l’universitaire Gervais Beninguisse, coordonnateur de la cellule Care-Ifa. </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">A en croire ces membres du Réseau africain pour la recherche démographique en Afrique centrale (FraNet), la réduction rapide de taux de fécondité est un début de solution pour la croissance économique mais aussi pour le bien-être des familles. «L’Afrique est entrée dans sa phase de transition démographique avec un passage de la fécondité moyenne de 5,7 à 4,7 enfants par femme entre les années 1990 et 2015», renseignait le Pr Eloundou au cours d’un atelier de formation sur le sujet en 2016. </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black;">L’atelier fait suite à la demande du Réseau des journalistes en Santé et de Développement (ex-réseau des journalistes pour l’application du plan d’action de Maputo), qui lors de la séance de restitution de la septième conférence africaine sur la population par la présidente Adrienne Engono Moussang, journaliste au quotidien Mutations, qui avait participé à la conférence de Pretoria du 30 novembre au 5 décembre 2015, avait exprimé le besoin d’en savoir plus. La doléance a été portée au Pr Eloundou qui a décidé, avec l’aide de Unfpa, de L’Iford, à travers de Cellule d’appui à la recherche et l’enseignement des institutions d’Afrique francophone (Care-Ifa) à organiser ce premier atelier. </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Source : Mutations N°4346 du mardi 04 avril 2017 </span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></em></strong></p>
Jnmaphttp://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/about.htmlDANS LE LABYRINTHE DE L'AVORTEMENTtag:journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com,2016-08-23:4714812016-08-23T13:21:13+02:002016-08-23T13:19:00+02:00 Avortement, planning familial… Débat autour des questions...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Avortement, planning familial…</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Débat autour des questions litigieuses </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><img id="media-34066" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://journalistsformaputoactionplan.nordblogs.com/media/02/02/2393091856.jpg" alt="femme enceinte.jpg" /></span></em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: 18pt;">Le droit des femmes à la santé nécessite l’élimination de tous les obstacles qui entravent l’accès aux services de santé</span></span></em><span style="font-size: 18pt;"> <em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">ainsi</span></em> <em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">qu’à l’éducation et à l’information, y compris en matière de santé sexuelle et génésique affirment les experts.</span></em></span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></em></p><ul style="text-align: justify;"><li><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Gouvernement, parlementaires et Osc sur les contentieux </span></strong></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">À cause du rôle singulier qu’elles jouent dans la reproduction humaine, les femmes sont plus concernées par les droits</span> <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">en matière de sexualité et de reproduction et donc affectées de façon singulière par les politiques gouvernementales. Pourtant, « <em>les femmes n’ont pas toujours le pouvoir de prendre des décisions sur leur corps et leur santé sexuelle</em> –ce qui est un droit humain fondamental- », reconnaît pour le déplorer, Dr Moluh Seidou, Sous-Directeur de la Santé de la Reproduction au ministère de la Santé publique (Minsanté). C’était au cours d’un atelier de clarification des </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">valeurs</span> <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">dans</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> les </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">soins</span> <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; background: white;">de Santé Sexuelle et Reproductive, le cas de l’</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">avortement</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> notamment. Une rencontre organisée par la Cameroon National Association for Family Welfare (Camnafaw), une organisation Non-Gouvernementale<span style="background: white;"> à but non lucratif de promotion de la santé et des Droits Sexuels et Reproductifs. Dans le but explique le député</span> Vincent de Paul Emah Etoundi, président de la Camnafaw,<span style="background: white;"> d’examiner tous les tabous qui tournent autour du planning familial, avortement…</span> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Selon Emmanuel Ngappe Ngande, Directeur exécutif de la Camnafaw, le contexte mondial relatif à l’avènement des Objectifs de développement durable (Odd) et au renouvellement du Plan d’action de Maputo, se veut le prétexte pour la sensibilisation des élus du peuple, des Osc et autres partenaires pour l’atteinte des objectifs visés par les instruments suscités. Les experts soutiennent en effet que le planning familial est une réponse idoine contre la mortalité maternelle et infanto-juvénile dont les indicateurs ne cessent de croître en dépit des efforts consentis par le gouvernement et ceux qui appuient la mise en œuvre des programmes y relatifs. Tandis que les avortements sont un contributeur important au décès maternel fortement décrié. Pour le Pr. Nana Philip Njotang de la Faculté de médecine biomédicale (Fmbs) de l’Université de Yaoundé I, il s’avère donc urgent d’améliorer les connaissances et les attitudes des participants sur les questions relatives à la prévention et la prise en charge globale des avortements. </span></p><ul style="text-align: justify;"><li><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Environ 30% des décès maternels au Cameroun </span></strong></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Ce qui à son avis sous-entend entre autres : Faire la distinction entre les suppositions, les mythes et les faits en ce qui concerne les grossesses non désirées et les avortements chez les femmes et les familles qui en sont éprouvées ; </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Identifier les valeurs qui soutiennent les croyances et attitudes actuelles et être capable de décrire des valeurs alternatives et leurs conséquences</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">;</span> <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Séparer les croyances personnelles des rôles et responsabilités professionnelles dans le plaidoyer et dans l´offre de service d´avortement… </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">D’après l’Oms qui définit l’avortement comme l’expulsion ou l’extraction hors des voies génitales de la mère d’un produit de conception pesant moins de 500g ce qui correspond à 20-22 Semaines </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">d’aménorrhées. Dans</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> les pays en développement, 28 semaines ou 900g, sont les indicateurs retenus, insiste Pr. Nana. P</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">lus d'un 303 000 femmes meurent des suites de complications de la grossesse et de l'accouchement. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Environ 99% sont enregistrés dans les pays en développement (Afrique, Asie).</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> Sont selon cette organisation, particulièrement à craindre, les avortements à risque </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">dont les complications peuvent mettre en jeu le pronostic vital de la femme ou pouvant entraîner une morbidité. Au niveau mondial, 44% des femmes qui meurent suite à des complications dues à un avortement non médicalisé, sont africaines. On enregistre en Afrique, 4,2 millions d’avortement à risque par an avec près de 300 000 décès. L’Oms indique que 10 à 50% des femmes ont besoin de soins médicaux suite à des complications liées à l’avortement.</span> <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Au Cameroun, 30% de mortalité maternel est liée à l’avortement. Soit près de 235 décès sur les 782 décès pour 100 000 naissances vivantes estimées comme taux de mortalité dans le pays. Car affirme Pr. Nana : « <em>La majeure partie des avortements sont provoqués et se déroulent dans la clandestinité face une législation assez rigide </em>».</span></p><ul style="text-align: justify;"><li><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Une législation rigide </span></strong></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">En effet, sur la question, la loi est assez restrictive (Code pénal, article 337-339). Aussi, la société civile à travers la voix de Suzanne Ngnié de Swaa-Cameroun interpelle le Parlement à réfléchir sur la problématique de la femme qui a besoin des solutions pour un avortement sécurisé. En effet, « <em>Quand une femme veut avorter, elle le fera malgré tout</em> », soutient Esther Endale, de l'Association contre les violences faites aux femmes (Avlf). Et plusieurs raisons peuvent conduire à une telle décision : Contrainte sexuelle ou viol, Problème de santé mentale ou physique, Échec de la contraception, Abandon ou relation instable, Problèmes financiers, Jeune âge, Souhait de continuer les études, la femme n’est pas mariée, elle a trop d’enfants, elle ne souhaite plus avoir un enfant, Etc. Une fois le « <em>mal</em> » fait, son impact se ressent à tous les niveaux notamment au sein de la famille affectée et donc de la société. Par exemple renseigne Pr. Nana, le décès de la mère impacte sur la vie des enfants ; Les douleurs et les problèmes liés à l’avortement peuvent interférer avec les travaux ménagers, limiter la productivité, entraver la capacité à s’occuper des enfants et affecter les relations sexuelles. En outre, le traitement des complications d’avortement consomme une grande partie des maigres ressources. Il coûte entre 1600 Fcfa et 476000 Fcfa dans notre pays. De même qu’il prend du temps au personnel dont le nombre est déjà insuffisant ; il consomme en termes de transfusion sanguine, du sang très souvent rare pour traiter d’autres pathologies…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le médecin n’oublie pas les implications psycho-sociales des avortements (Sentiment de mort, troubles sexuels, diminution de l’estime de soi, détérioration des relations sociales, douleur des dates anniversaires, malaise à la vue des bébés…). Afin d’atténuer l’ampleur du problème, Pr. Nana suggère une panoplie de pistes qui interpellent à la fois le politique, les personnels de santé et la communauté qu’elle soit traditionnelle ou religieuse. A leur niveau, les politiques devraient : Assouplir la barrière légale ; Mettre un programme national spécifique à la question des soins après avortement (Saa); Améliorer les conditions de vie des populations ; Améliorer les équipements en ressources humaines qualifiées et en matériel dans les structures sanitaires ; Soutenir les services de Planification Familiale. Quant aux personnels de santé, ils devraient améliorer l’accueil des patientes devant bénéficier de Saa ; Savoir reconnaître ces limites et recourir à une personne qualifiée devant certaines difficultés de prise en charge. On devrait aussi créer </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">des Services pour Saa</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> dans les formations sanitaires</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">.</span> <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les communautés ont pour leur part, la responsabilité d’assouplir les barrières religieuses et culturelles ; S’approprier les moyens scientifiques disponibles dans les services de Saa ; s’organiser en mutuelle pour amoindrir les coûts de prise des Saa et surtout, fréquenter les formations sanitaires le plus tôt possible.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Nadège Christelle BOWA</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">N° 4643 du mardi 23 août 2016</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p>