09/08/2016

PLAN D’ACTION DE MAPUTO

La société civile change de stratégie

Leg : Travail d’équipe

coalition sdsr.jpgL’objectif étant entre autres de lever les équivoques qui l’ont entourée afin de mieux toucher les cibles concernées.

Il faut sauver des vies. Aussi, après l’adoption des objectifs de développement durable (ODD) en septembre 2015 et la décision par la communauté africaine de réactualiser le plan d’action de Maputo (PAM-Rénové), les acteurs de la société civile camerounaise ont décidé de réajuster ou de changer la stratégie qu’elle avait précédemment adoptée tout en conservant les idéaux attachés aux droits sexuels et à la santé de reproduction (Sdsr). A cet effet, ils ont tenu une concertation le 05 Août 2016 en vue d’élaborer et ajuster la stratégie de plaidoyer qui a été formalisée en 2015. L’objectif ici est de permettre aux femmes en âge de procréer, aux jeunes et aux personnes victimes de violence sexuelles de répondre efficacement aux limites liées aux barrières culturelles, juridiques et sociales qui ont souvent données à interprétation erronée. Il s’agit notamment de l’avortement (même médicalisé) qui a toujours fait couler beaucoup d’encre ainsi que l’accès à la couverture sanitaire universelle (CSU). A cela s’ajoute la dissémination des dispositions du plan de Maputo dont les populations sont les premières les bénéficiaires, comme ce fut le cas en Ethiopie où les pouvoirs publics ont trouvé le moyen de résoudre les questions éthique liées à l’avortement ou aux revendications de l’utilisations des méthodes de contraceptions. En toile, il s’agit de permettre à tous et à chacun de décider du moment d’avoir un enfant.

Par conséquent, les journalistes, l’association des tantines du Cameroun Renata), les Ong Swaa- Cameroon, Femmes-santé-développement-Fesade), aux échanges qui se sont réunies autour de l’organisation non-gouvernementale Cameroon national association for family welfare (Camnafaw), ont opté pour une sensibilisation plus accrue à travers les médias. Les cibles étant au premier chef le Gouvernement et les associations de femmes et de jeunes, par la suite individus et les populations vulnérables, les communautés religieuses, les familles et toutes les structures de regroupement des hommes et des femmes qui souhaitent éviter les contraintes d’une grossesse involontaires, et parfois à la suite d’un viol.

Limiter les dégâts

Ce qu’il convient de souligner que le phénomène des bébés retrouver dans les rigoles ou dans les fosses septiques, n’a plus le vent en poupe comme il y a eu quelques années. Au contraire, on assiste plutôt à une recrudescence des cas de mortalité maternel et infantile lié à des erreurs médicales. Aussi, pour les Osc qui bénéficient du soutien du député Emah Etoundi, il faut désormais éviter que de telles situations. On a encore e mémoire l’affaire Koumatékel qui a défrayé la chronique ainsi que l’affaire Ngo Kana, ce médecin qui a trouver le mort alors qu’elle n’avait pas toutes les ressources à sa disposition. Encore qu’au Cameroun, le taux décès maternel et infantile est de 783 pour 100 000 naissances. En outre, on continue de parler de près de 20 à 40% des femmes en âges de procréer qui continuent de mourir soit des suites d’avortements, soit d’un accouchement précoce ou alors tardif. D’autre part, se sont 59% des accouchements hors des formations hospitalières adéquates. Des chiffres qui, sont en réalité, selon Atangana Ondobo, peuvent être revue à la baisse.

Hervé Ndombong

 

*Journaliste, Quotidien Emergence*

Commentaires

Bon article. Concis et précis. Obosso

Écrit par : Adrienne Engono Moussang | 09/08/2016

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