15/10/2015
MORTALITE NEONATALE
Le taux de décès d’enfant donne des frissons
Leg : La société civile interpelle l’Etat
Le Gouvernement est appelé à réagir.
Alors que le taux de fécondité est de 5,1 enfants par femmes, nombreux sont ces enfants qui continuent de mourir à la naissance. Rien qu’en 1998, 430 bébés sur 100 milles naissances perdaient la vie. En 2011, c’est 782 enfants de moins de cinq ans, moins que les 350/100 000 enregistrés en 2015. Quatre plutôt, on comptait environ 62 décès pour 100 naissances chez les moins d’un an au Cameroun. Ces chiffres se situent loin derrière les 80/1000 décès enregistrés courant 1998. Des décès qui sont souvent le fait de la situation de pauvreté, des avortements ou des accouchements à risque qui concernent les femmes âgées entre 15 et 49. Tout fait qui, selon la Cameroon National Association for Family Welfare (Camnafaw) et les autres organisations de protection de la santé maternelle et infantile, membre de la société civile, est assez grave. Encore qu’il s’agit de millions de vies qui disparaissent, apprend-on le 02 octobre dernier à Yaoundé.
Selon Désiré Atangana Ondobo, le coordonnateur des programmes de la Camnafaw, il s’agit d’environ 20 à 40% des femmes en âge de procréer qui sont concernées. Tel qu’a tenu à le rappeler l’hôte du jour, « ces chiffres sont bien ceux rendus publics par le ministère de la santé » qui avoue que les objectifs du millénaires (Omd) fixés par les Nations unies n’ont pas été atteints dans le domaine de la santé, ce, comme d’autres pays du monde.
Changement de stratégies
Dans l’espoir que parvenir à renverser la tendance, la Camnafaw et les Ong qui militent pour l’amélioration de la santé interpelle les pouvoirs publics afin que ces derniers allouent au moins 15% du budget à la santé dans son ensemble. Par ailleurs, les organisations de la société civile (Osc) appellent les parlementaires à investir une partie du financement attribué dans le cadre de micro-projets afin qu’il contribue à réduire les taux de mortalité néonatale et maternel.
C’est dans cette optique que la rencontre entre les membres des Osc, les sénateurs et les députés le 30 septembre 2015 et la concertation entre les Ong vendredi dernier ont eu lieu. Aussi ces Ong espèrent que les objectifs pour le développement durable (ODD) en matière de santé pourront être atteints. Ce, après l’échec des objectifs du millénaire pour le développement (Omd) qui arrivent à leur terme.
L’une des solutions dès lors est de permettre l’accès à la santé à tous en donnant les moyens aux uns et autres de mener une vie saine et de promouvoir le bien-être de tous à tous les âges. Aussi selon les membres des Osc présents, les ODD constituent donc un immense espoir depuis leur adoption le 25 Septembre 2015 par les États membres de l'ONU.
Hervé Ndombong
Sources : Emergence N° 597 du 06 octobre 2015
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